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Point Hebdo : Le bal des banques centrales est terminé

Publié le 19/06/2017

Une nouvelle semaine animée par les banquiers centraux. La FED d’abord a décidé, comme prévu, de remonter ses taux directeurs de 25bps et a par ailleurs adopté un ton beaucoup moins accommodant en anticipant d’ores et déjà un ralentissement progressif de son programme d’achat d’actifs. La Banque d’Angleterre (BoE) ensuite a maintenu ses taux directeurs inchangés mais la division affichée par ses membres à la sortie de la réunion laisse planer la possibilité d’une remontée des taux. La Bank of Japan (BoJ) pour finir a également maintenu ses taux directeurs à leurs niveaux actuels mais en adoptant un ton plus optimiste quant au retour de l’inflation. En Europe, l’accord trouvé par l’Eurogroupe concernant la Grèce et la victoire de La République En Marche aux élections législatives en France contribuent à rassurer les investisseurs. Dans ce contexte, les taux US à 10 ans se détendent à 2.15%, l’EuroStoxx50 cède 1.11% tandis que le S&P500 progresse de 0.10%. Le baril de WTI poursuit sa chute à 44.74$. La banque centrale américaine a donc une nouvelle fois augmenté ses taux directeurs de 25bps lors de sa dernière réunion de politique monétaire. Elle a de plus annoncé une réduction de la taille de son bilan par le non-réinvestissement de l’intégralité du montant de ses actifs arrivant à échéance. La FED a prévu un calendrier très précis pour mener son durcissement monétaire. Les montants non-réinvestis seront de 10Mds $ par mois, augmentés de 10Mds $ chaque trimestre jusqu’à atteindre 50 Mds $ par mois. A terme, la FED devrait ne pas réinvestir un total de 2500Mds $ sur 5 ans, un montant qui devra dès lors être porté par les investisseurs. Par conséquent, l’institution a ajusté sa prévision d’inflation sous-jacente à +1.7% pour 2017 (vs 1.9%) et relevé sa prévision de croissance pour 2017 à 2.2% (vs 2.1%). La banque centrale affiche donc un optimisme qui ne semble pour l’heure pas partagé par les marchés. De l’autre côté de l’Atlantique, la BoE a maintenu ses taux directeurs inchangés mais des divisions apparaissent au sein de ses membres. 3 membres contre 5 se sont en effet prononcés en faveur d’un relèvement des taux directeurs alors qu’un seul était pour lors de la dernière réunion. Toutefois, les signes de ralentissement économique au Royaume-Uni militent pour la poursuite d’une politique monétaire accommodante d’autant que les incertitudes politiques créées par  l’échec de Theresa May aux législatives et les négociations houleuses sur le Brexit ne suscitent pas l’optimisme des investisseurs. Au Japon, la BoJ a également maintenu ses taux directeurs inchangés mais elle a tenu à souligner l’amélioration du contexte économique mondial qui soutient la croissance japonaise. Cependant, le taux d’inflation de l’archipel reste très bas (+0.4% en mai) ce qui limitera la capacité de la BoJ à durcir sa politique monétaire. En Europe, l’Eurogroupe qui se réunissait jeudi dernier a accepté le versement d’une nouvelle tranche d’aide en faveur de la Grèce d’un montant de 8.5 Mds$. Elle permettra au pays de faire face à ses échéances du mois de juillet et donc d’éviter le défaut. La dette ne sera pas restructurée et le FMI participera au plan d’aide, deux mesures voulues par l’Allemagne. En France, le nouveau Président, Emmanuel Macron et son parti La République en Marche obtiennent donc une large majorité au parlement avec 361 sièges. Une avance qui lui permettra de mener les réformes promises lors de sa campagne et en premier lieu celle du marché du travail. L’enjeu est d’une part d’y apporter une flexibilité nouvelle permettant au pays de profiter plus nettement des phases de croissance économique et d’autre part d’envoyer des signaux positifs à Bruxelles qui pointe régulièrement du doigt le fonctionnement du marché de l’emploi en France. Dans ce contexte, nous maintenons une stratégie prudente. La situation du Royaume-Uni est préoccupante, entre ralentissement économique et fragilité politique. Le risque politique en Italie reste présent avec le Mouvement 5 étoiles qui est crédité de 30% des voix dans les sondages lors des prochaines élections législatives.

Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 15 juin en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.03%. Cette semaine, la stratégie d’Alpha Portable contribue négativement à la performance notamment à cause de la sous performance des fonds investis en actions américaines à l’image du FCP Morgan Stanley US Advantage (-2.37% sur la période). La stratégie de portage obligataire contribue positivement à la performance notamment grâce à la bonne performance des financières à l’image du titre Generali Finance 4.596% 2049 (+1.46%). Nos couvertures sur les taux français et allemands nous coutent quelques points de performance. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +2.68% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est stable à +0.34% sur la même période. Les encours sont de 13.9 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de -0.06%.  Après la BCE le 8 juin, la semaine a été marquée par les comités de politique monétaire aux États-Unis, au Japon et au Royaume-Uni. Comme à l’accoutumée, c’est le discours de Janet Yellen qui a le plus marqué les esprits. Tout en observant la baisse simultanée du chômage et de l’inflation, la présidente de la FED a insisté sur le niveau bas et transitoire de l’inflation américaine. Dans ce contexte, les Fed funds sont remontés de 0.25% comme prévu. Par ailleurs, une autre hausse de 0.25% est également à l’ordre du jour en 2017. Enfin, le bilan de la banque centrale sera progressivement réduit, de façon « incrémentale ». Cette déclaration a surpris les marchés qui ont jugé l’approche plutôt restrictive et craignent une erreur de diagnostic de l’institution. Traditionnellement, lorsque le chômage baisse en dessous d’un certain seuil, les pressions salariales tendent à augmenter, ce qui nourrit une remontée de l’inflation. C’est ce que décrit la courbe de Philips, dont beaucoup d’intervenants de marchés estiment qu’elle n’est plus pertinente. En cause une démographie moins dynamique et des évolutions technologiques défavorables à l’emploi. Au cours des 35 dernières années, ce redémarrage de l’inflation dans un contexte de chômage en baisse s’est produit à trois reprises aux États-Unis: 1989, 2000 et 2008. A chaque fois, cette occurrence annonçait en fait la fin du cycle américain. Le fait que l’inflation soit actuellement modérée est donc une bonne nouvelle, car il permet d’espérer la poursuite de l’expansion aux États-Unis. La courbe de Philips reste donc pertinente, et la Fed ne serait forcée d’accélérer ses hausses de taux qu’avec un taux de chômage inférieur à 4 et un niveau d’inflation beaucoup plus haut (vers 4%). En synthèse, la FED n’est pas un obstacle à la poursuite de la croissance économique américaine, un message rassurant pour les marchés, toujours sensibles au risque d’une fin de cycle économique Outre-Atlantique. Comme la semaine précédente, nous avons diminué les couvertures de taux sur la France et l’Italie pour les renforcer sur l’Allemagne. Le positionnement de Taux Réels Européens reste toujours défensif. La sensibilité globale du FCP s’inscrit à -1,9.  La partie du fonds investie en monétaire (3.3%) / taux flottants (17.7%) / indexées inflation allemandes (15.3%) s’inscrit à 36.5% de l’actif net. La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de -0.33% contre +1.15% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 39.2 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 recule de 0.10% alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) reculent de 0.07% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) perd 1.11%. Les fonds actions contribuent négativement à la performance notamment à cause de la mauvaise performance du FCP Fidelity FAST Asia (-2.15% sur la période). La contribution des fonds de performance absolue est positive notamment grâce à la bonne performance du FCP H20 Allegro (+3.58% sur la période). Nos couvertures sur les taux allemands nous rapportent quelques points de performance. Au cours de la semaine, nous avons profité de la faiblesse du marché européen pour renforcer l’exposition action du portefeuille qui est désormais de 56%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +3.96%. Les encours sont de 34.3 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au jeudi 15 juin. Sur la semaine, la performance est de -0.23% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de 1.01% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) progressent de 0.28%. Nos positions sur les fonds Stock Picking France et Fidelity Asia Smaller Companies sont les principales contributions positives à la valeur liquidative. Nos positions sur les fonds Echiquier Value et notre exposition à l’EuroStoxx50 par les marchés à terme sont les principales contributions négatives à la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions s’inscrit à 57%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de +3.96%. Les encours sont de 17.1 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex est en baisse de 0.26% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros recule de 0.07%. La deuxième hausse des taux de la Réserve Fédérale n’aura pas eu d’impact significatif sur les marchés actions qui restent encore une fois sur des niveaux de volatilité très faibles. De même l’actualité politique plutôt chargée tant du côté américain qu’en Europe avec les déboires de Theresa May et le pari gagné d’Emmanuel Macron, n’ont pas eu davantage d’impact sur la tendance. Malgré le recul de plus de 10% observé sur 3 titres en portefeuille (Teck Resources, Ahold et Anglo American), Altiflex limite sa baisse à 0.26% sur la semaine grâce à une bonne diversification de ses investissements, notamment sur la partie Asie-Pacifique qui a fait preuve cette semaine d’un meilleur comportement. Du côté des fonds, la stratégie Digitale de chez Pictet a souffert des prises de profits sur cette thématique et les autres ont aussi été orienté à la baisse, quoique dans une moindre mesure. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative en portefeuille cette semaine, et par conséquent, notre politique d’investissement marque toujours une certaine prudence avec un niveau d’exposition autour de 70%. Nous continuons à penser que les investisseurs font preuve d’une trop grande complaisance et nous conservons cette prudence pour se prémunir d’un mouvement de prises de bénéfices. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à +4.14% contre +2.21% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.8 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima est en baisse de 0.77% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis perd 0.77%. L’Europe et plus particulièrement la Zone Euro ont montré quelques signes de faiblesse cette semaine. Pas de véritable catalyseur à ce recul mais il faut reconnaitre que les marchés actions de la région ont eu un parcours assez exceptionnel depuis quelques mois, tant en absolu que comparativement aux autres zones géographiques. Maxima qui affiche toujours une certaine prudence, amortit le recul grâce aux couvertures mises en place. Le fonds a aussi été impacté par la chute du cours du distributeur Ahold dont la recommandation a été abaissée au cours de la semaine consécutivement à l’opération d’Amazon sur Whole Food Market, un rachat qui sonne comme le déclenchement de fortes mutations dans la distribution alimentaire. Les fonds détenus en portefeuille ont aussi fait preuve d’une belle résistance avec notamment le fonds de chez Amilton spécialisé sur les petites et moyennes valeurs françaises. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative en portefeuille cette semaine, et par conséquent, notre politique d’investissement marque toujours une certaine prudence avec un niveau d’exposition autour de 72%. Nous continuons à penser que les investisseurs font preuve d’une trop grande complaisance et nous conservons cette prudence pour se prémunir d’un mouvement de prises de bénéfices. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à +5.62% contre +9.87% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 10.4 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.