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Point Hebdo : Le soulagement

Publié le 24/04/2017

L’élection présidentielle française n’aura finalement pas surpris puisque les deux candidats qualifiés pour le second tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, étaient en tête dans les sondages depuis la fin du mois de janvier. Un résultat qui permet aux investisseurs d’être rassurés puisque l’issue du scrutin sera probablement favorable au candidat centriste, Emmanuel Macron. Toujours en Europe, l’Italie a vu sa note abaissée à BBB vendredi soir par Fitch. Une dégradation qui met en lumière la nécessité des réformes budgétaires qui ne pourront être mises en place qu’après les élections. Aux Etats-Unis, Donald Trump présentera mercredi soir son projet de réforme fiscale alors que les désaccords entre Républicains et Démocrates  pèsent sur la capacité à trouver en accord. Dans ce contexte, l’EuroStoxx50 recule de 0.16% tandis que le S&P500 progresse de 0.85%. Le baril de WTI perd plus de 5% sur la semaine à 50.27$.

C’est donc avec soulagement que les investisseurs ont appris la qualification au second tour du candidat centriste, Emmanuel Macron, en France. Si la candidate d’extrême droite Marie Le Pen s’est, elle aussi, qualifiée, le risque d’un second tour composé de la candidate frontiste et du candidat d’une gauche dure, Jean-Luc Mélenchon, s’éloigne. Emmanuel Macron devrait l’emporter assez largement puisque les derniers sondages le donnent gagnant par plus de 60% des votes. Toutefois, le regard se porte désormais sur les élections législatives qui décideront de la capacité du nouveau Président à gouverner et à réformer. Le premier tour des élections ayant révélé une forte dispersion des électeurs, le prochain chef d’Etat risque d’avoir des difficultés à rassembler une majorité solide à l’assemblée. Mauvaise nouvelle en Italie, l’agence de notation Fitch a décidé d’abaisser la note du pays à BBB, le rapprochant de plus en plus de la catégorie spéculative. L’agence a notamment relevé l’importance de la dette publique (132% du PIB), l’absence de maîtrise budgétaire, la faiblesse de la croissance ainsi que l’état du système bancaire. Une situation inconfortable pour le pays qui est pour le moment adoucie par les achats d’actifs de la BCE mais qui pourrait se durcir si celle-ci les réduisait progressivement. Les élections à venir seront déterminantes pour les investisseurs qui auront besoin de garanties. A l’inverse, l’agence DBRS a décidé de maintenir le Portugal dans la catégorie « Investment Grade » faisant état d’une amélioration de l’état des finances publiques. Par ailleurs, à l’occasion de sa réunion de politique monétaire ce jeudi, la BCE ne devrait pas changer de ton ni de stratégie. Toutefois, l’amélioration économique observée en zone euro depuis plusieurs mois est réelle, le taux de chômage est retombé à 17,7% fin 2016 soit un plus bas depuis 2011 et les investissements ont progressé de 5% sur le dernier trimestre de 2016. De bons indicateurs qui devraient permettre à la BCE de réduire progressivement ses achats d’actifs et, à terme, de se retirer totalement. De l’autre côté de l’Atlantique, le Président Trump présentera mercredi soir les grandes lignes de sa réforme fiscale alors que les désaccords budgétaires entre Républicains et Démocrates laissent planer un risque d’arrêt du fonctionnement de nombreuses administrations d’ici à la fin de la semaine. Le secrétaire d’Etat au Trésor, Steve Mnuchin, a confirmé que la réforme fiscale serait en partie financée par l’endettement, ce qui augmentera les déficits publics à court terme et risquerait même de les aggraver à long terme si les résultats n’étaient pas au rendez-vous. En tout cas, ces mesures devraient alimenter l’inflation américaine et contraindre la FED à accélérer son rythme de resserrement monétaire. Dans ce contexte nous maintenons une stratégie prudente puisque le risque pour le second tour de la présidentielle en France tient au report des voix de Jean-Luc Mélenchon qui pourraient en partie se porter sur Marine Le Pen. Les débats risquent donc d’être animés tant les programmes et points de vue des deux candidats sont éloignés.

Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 20 avril en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est stable à +0.02% Cette semaine, la stratégie d’Alpha Portable est stable. On notera toutefois la bonne performance du FCP Fidelity Italy Fund qui progresse de 1.06% sur la période. De l’autre côté, la stratégie de Portage Obligataire contribue légèrement positivement à la performance. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative au cours de la semaine. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +1.47% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en légère hausse à +0.22% sur la même période. Les encours sont de 14.3 mln d’euros.

Taux Réels Européens

A l’issue du premier tour des élections présidentielles françaises, la probabilité d’une présidence Macron dépasse 85%. Cet événement est vu comme une surprise susceptible de faire très nettement régresser les facteurs de risques de nature politique. C’est donc à un retour aux fondamentaux qu’on pourrait assister au cours des prochains jours. Dans ce contexte, il faut prévoir une hausse des taux allemands, une pentification de la courbe des taux et une réduction des spreads. Côté devises, le dollar pourrait nettement rebaisser, alimentant ainsi la tendance fondamentale reflationniste. Les marchés d’actions devraient être les grands bénéficiaires, notamment les banques.  Attention toutefois, les taux d’intérêts sont tellement loin de leurs fondamentaux, qu’une hausse trop marquée des taux allemands mettrait sous pression l’ensemble du marché obligataire, y-compris les OAT, les BTP et le « High-Yield ». Comme les grandes banques centrales s’exprimeront en fin de semaine et que le contenu de leur discours gardera un biais extrêmement accommodant, la tension sur les taux « core » Europe pourrait rester relativement modeste. Au vu des éléments précités, nous conservons une stratégie très  défensive, avec une couverture principale sur les pays « core » et annexe sur les périphériques pour couvrir le portefeuille contre une remontée des taux.  La partie du fonds investie en monétaire (5.5%) / taux flottants (15.2%) / indexées inflation allemandes (16%) s’inscrit à 37% de l’actif net. La sensibilité au risque de taux reste faible (-1.85). La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de -0.37% contre +0.66% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37.8 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 recule de 0.09% alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) perdent 0.07% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) cède 0.16%. Au cours d’une semaine de repli, les fonds actions contribuent négativement à la performance à l’image du FCP Amilton Small Caps (-1.30% sur la période). Notons tout de même la bonne performance du FCP Morant Wright Sakura qui progresse de 1.45% sur la semaine. Les contributions de la partie obligataire du portefeuille et des fonds de performance absolue sont stables. Au vue de l’incertitude qui entoure l’issue du scrutin présidentiel en France, nous avons pris les mesures suivantes : pour participer pleinement à un rally de soulagement, nous avons augmenté notre position optionnelle sur l’EuroStoxx50 (option d’achat en dehors de la monnaie), et en parallèle, pour nous couvrir contre une mauvaise surprise, nous avons mis en place des positions vendeuses sur les taux à 10 ans français. Nous avions au cours de ces dernières semaine déjà augmenté la part non-Euro de nos investissements actions, notamment au travers du fonds Equi-Actions Suisse et Fidelity Fast Asia. A la clôture de vendredi, l’exposition aux marchés actions était de 48%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +2%. Les encours sont de 33.8 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 20 avril. Sur la semaine, la performance est de -0.40% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de  0.16% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 0.56%. Notre couverture sur le dollar par les marchés à terme est la principale contribution positive à  la valeur liquidative. Nos positions sur les fonds Stock Picking France et Amundi First Eagle sont les principales contributions négatives à la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions s’inscrit à 68%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de 1.58%. Les encours sont de 15.2 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, écourtée par le weekend Pascal, Altiflex progresse de 0,25% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros est en baisse de 0.07%. Les élections françaises ont eu moins d’impact au niveau global et les marchés ont été partagés entre des chiffres relativement décevants, qui ne plaident pas pour une accélération des taux directeurs et à l’inverse, de bonnes surprises au Japon permettant au marché nippon d’afficher une belle progression. Dans ce contexte, Altiflex parvient à tirer son épingle du jeu grâce aux belles performances d’un certain nombre de titres en portefeuille avec, à titre d’exemple, Applied Materials et Foot Locker aux Etats-Unis dont les publications ont été très positives et les japonais Fuji Heavy ou Tokyo Electron qui bénéficient de la baisse du Yen. Les fonds par ailleurs ont été moins porteurs, seules les thématiques de chez Pictet (Digital et Sécurité) restent dans le vert sur la semaine. Conscients du risque binaire lié à l’élection française, nous avons mis en place une couverture via des ventes de contrats sur l’OAT afin de protéger le portefeuille en cas de second tour « populiste ». Simultanément, nous avons pris des positions optionnelles qui permettront de participer progressivement à un éventuel rebond du marché pour le scénario alternatif. Au-delà des élections, nous restons prudents au regard des progressions récentes et conserverons un niveau d’exposition autour de 70%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à 3.81% contre 2.17% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.7 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, écourtée par le weekend Pascal, la valeur liquidative du FCP Maxima est en baisse de 0.20% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis recule de 0.16%. Les marchés européens ont évolué au gré des sondages sur le premier tour de l’élection française, craignant en début de semaine l’émergence d’une victoire populiste et plutôt rassurés les derniers jours lorsque ce risque semblait écarté.  Dans ce contexte, Maxima est resté à peu près en ligne avec l’évolution du marché, bénéficiant d’un côté de la bonne tenue du secteur financier (KBC, ING, Erste Bk) et de l’autre en étant pénalisé de l’autre par les prises de profits sur les valeurs de croissance. Par ailleurs, les fonds contribuent eux aussi négativement au résultat hebdomadaire. Par ailleurs, le côté binaire lié à l’élection française nous a amené à mettre en place une couverture via des ventes de contrats sur l’OAT afin de protéger le portefeuille en cas de second tour « populiste ». Simultanément, nous avons pris des positions optionnelles qui permettront de participer progressivement à un éventuel rebond du marché pour le scénario alternatif. Mais d’un point de vue plus fondamental et au-delà de l’échéance électorale, nous conservons une approche prudente en  conservant une exposition autour de 72%. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit 2.46% contre 5.08% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 9.9 mln d’euros. N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.