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Point Hebdo : Retour à la réalité...

Publié le 27/03/2017

Les marchés attendaient avec impatience le vote du congrès concernant la réforme de l’Obamacare car, bien plus qu’une simple réforme, il s’agissait là de tester le soutien de la Chambre des représentants à la nouvelle administration Trump. C’est un sacré coup d’arrêt pour le nouveau Président dont la proposition de réforme n’aura même pas été présentée au Congrès tant les soutiens ont été difficiles à rassembler. Ce premier échec distille un doute dans l’esprit des investisseurs qui redoutent désormais la non-application des mesures promises par Donald Trump durant sa campagne et particulièrement les baisses d’impôts pour les entreprises et les ménages. En Europe, c’est mercredi que Theresa May activera l’article 50 du Traité de Lisbonne, lançant ainsi la procédure de sortie de l’Union Européenne. Du fait d’échéances électorales nombreuses au sein de l’Union, les négociations risquent d’être longues. A cela s’ajoutent des perspectives économiques moins réjouissantes pour le Royaume-Uni avec une croissance qui ralentit et des pressions inflationnistes qui s’accentuent. Dans ce contexte, les indices actions sont en repli, l’EuroStoxx50 et le S&P500 reculent de 0.08% et 1.43% respectivement. Les taux US à 10 ans se détendent à 2.41% tandis que le Dollar baisse face à l’Euro à 1.08.

L’échec du nouveau gouvernement Trump à rassembler une majorité pour voter sa réforme de l’Obamacare est révélateur de l’importance des dissensions qui existent au sein du parti républicain. Donald Trump sera donc forcé de composer avec toutes les sensibilités s’il veut avoir une chance d’appliquer son programme. Car ce vote, plutôt symbolique, était un vrai test. Le réel enjeu réside dans la capacité du nouveau gouvernement à mettre en place sa réforme fiscale et à générer de la croissance. La Maison-Blanche a d’ores et déjà annoncé qu’elle abandonnait son projet de réforme du système de santé pour se consacrer directement à sa prochaine mesure. Le risque est donc de voir l’engouement qu’avait suscité l’élection de Donald Trump retomber s’il n’arrive pas à appliquer son programme.

En Europe, c’est cette semaine que Theresa May enclenchera la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le reste des dirigeants de l’Union Européenne a prévu de se réunir le 29 avril prochain afin de s’accorder sur la ligne à tenir en vue des négociations. Cependant, les nombreuses échéances politiques à venir dans les pays « cœur » de l’Union, à savoir la France, l’Allemagne et l’Italie, retarderont probablement les négociations, augmentant encore l’incertitude sur l’avenir du Royaume-Uni. A ce contexte politique flou, s’ajoute un contexte économique tout aussi incertain. En effet, l’inflation atteint au Royaume-Uni des niveaux supérieurs à ceux visés par la BoE (+2.3% en février) d’autant que l’inflation sous-jacente s’établit à +2%. Les pressions sur le pouvoir d’achat des ménages pourraient donc freiner la croissance, la BoE estime que le rythme de progression des ventes au détail pourrait être divisé par deux sur les douze prochains mois à 2%. Ceci limiterait sa capacité à relever ses taux directeurs et maintiendrait les pressions sur les taux souverains et la livre.

Au Japon, la BoJ poursuit sa politique accommodante et notamment son programme d’achats d’actifs à cause d’un taux d’inflation encore trop éloigné du taux cible de 2%, d’autant que les risques, liés à une politique protectionniste aux États-Unis et aux issues incertaines des élections en Europe, ne rassurent pas les investisseurs. Du côté des matières premières, l’accord trouvé en 2016 entre les pays de l’OPEP et la Russie est encore fragilisé par la hausse de la production de pétrole non-conventionnel aux États-Unis. Les pays signataires de l’accord se réunissaient samedi et ont évoqué l’idée de reconduire l’accord au-delà du mois de juin afin d’enrayer les pressions baissières sur le cours de l’or noir.  Dans ce contexte, nous maintenons une stratégie prudente d’autant que les attentats survenus la semaine dernière à Londres sont venus tristement rappeler que le risque géopolitique est toujours présent.

Voici un point sur la gestion de nos fonds :  

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 23 mars en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.09%. Cette semaine, la stratégie d’Alpha Portable contribue négativement à la performance à cause notamment des fonds investis en actions japonaises à l’image du FCP Morant Wright Sakura qui sous-performe son indice de référence. De l’autre côté, la stratégie de Portage Obligataire contribue positivement à la performance grâce à la bonne tenue des financières à l’image des titres Cofinoga Funding 2.08% 2049 et Groupama SA 6.375% 2049. Sur la semaine, les couvertures du risque de duration contribuent négativement à la performance. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +1.22% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est stable à +0.16% sur la même période. Les encours sont de 15 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de -0.14%. La semaine sous revue a été caractérisée par la baisse des actifs « risqués », notamment ceux qui avaient profité du « trumpflation trade ». Alors que le 1er trimestre 2017 approche de son terme, on peut constater la bonne performance des actifs risqués. Matières premières, actions, High Yield, dette émergente sont des classes d’actifs ayant largement profité de l’évolution des marchés depuis l’élection de Donald Trump. Ces actifs semblent du coup les plus exposés à des prises de profit. Pour la gestion obligataire, cet environnement semble moins favorable aux compressions de spread. C’est en effet la tendance observée cette semaine, où ces derniers se sont élargis notamment sur les segments de notation élevée. Dans ce contexte, il paraît justifié de conserver une position prudente, nous avons donc diminué de 3% notre exposition « high yield » au bénéfice des « floaters » (+2%) et des indexées inflation (+1%). Typiquement, lors des phases d’aversion au risque, les taux allemands baissent, ce qui génère un supplément de rendement relatif pour les obligations plus risquées. Les investisseurs viennent alors se repositionner sur ces dernières, et les spreads rebaissent. Cette mécanique pourrait être mise à l’épreuve des marchés, alors que les fondamentaux économiques se sont améliorés, que les banques centrales le reconnaissent et cherchent à réduire leurs stimuli monétaires, et que les risques politiques rebaissent. Dans ce contexte, le meilleur carburant pour une baisse des actifs risqués  serait évidemment de constater que les taux allemands et américains n’arrivent plus à baisser. Pour l’Allemagne, il paraît toutefois peu probable que les taux remontent au-delà de 0.50% sur le 10 ans à court terme, ce qui nous invite à maintenir notre position vendeuse de volatilité sur la courbe allemande. En synthèse, nous maintenons une stratégie  défensive, avec une couverture sur les pays périphériques pour couvrir un écartement des spreads de taux.  La partie du fonds investie en monétaire (3.5%) / taux flottants (12.5%) / indexées inflation  (14.7%) s’inscrit à 30.7% de l’actif net. La sensibilité au risque de taux reste faible (-1.85). La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de +0.06% contre +0.53% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37.4 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 0.21% alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) exprimés en euros reculent de 1.50% et 0.08% respectivement. Sur la période, les fonds investis en actions japonaises sous-performent assez nettement leurs pairs à l’image du FCP Morant Wright Sakura Fund. Par ailleurs, les fonds de performance absolue contribuent positivement à la performance notamment grâce au FCP H20 Allegro (+0.61%). Les investissements obligataires ont une contribution positive avec une bonne performance du FCP Axiom Capital Contingent (+0.87% sur la semaine). Notre exposition aux marchés américaines via des contrats futures sur le S&P500 nous coutent quelques points de performances. Cette position a d’ailleurs été réduite de moitié. L’exposition du portefeuille aux marchés actions s’en trouve abaissée à 39%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +1.98%. Les encours sont de 34 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au jeudi 23 mars. Sur la semaine, la performance est de -0.25% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis progresse de 0.40% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) baissent de 1.47%. Nos positions sur les fonds Stock Picking France et Marshall Wace liquid alpha sont les principales contributions positives à la valeur liquidative. Nos positions sur les fonds EDR Fund US Value and Yield, Amundi International et Mandarine Global Microcaps sont les principales contributions négatives à la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions s’inscrit à 60%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de +1.89%. Les encours sont de 15.1 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex recule de 0,87% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros baisse de 1.50%. Cette semaine encore, les marchés d’actions ont été fébriles, notamment aux États-Unis et au Japon alors qu’en Europe ils terminent la semaine quasiment stables. Les difficultés rencontrées par la nouvelle administration américaine à faire passer une nouvelle loi sur la santé confirment les craintes quant à sa capacité à mettre en œuvre l’ensemble des promesses faites par le candidat Trump. Grâce à sa politique prudente et sa faible exposition, Altiflex amortit significativement le recul. Les titres et les fonds détenus en portefeuilles contribuent aussi à limiter la baisse et on notera une nouvelle fois la résistance du fonds GemEquity sur les pays émergents qui profite de la belle dynamique sur la zone. Nous n’avons pas réalisé d’opération en portefeuille cette semaine, par conséquent l’exposition marque toujours, malgré le recul hebdomadaire, une certaine prudence au regard des progressions précédentes, avec un niveau très proche de 70%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à +2.46% contre +1.61% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.7 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima est en baisse de 0.16% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis recule de 0.08%. La résistance des marchés européens par rapport au reste du monde s’explique à la fois par un recul du risque politique après les élections néerlandaises et le premier débat en France, mais aussi par des chiffres confirmant l’accélération de la croissance sur la zone Euro. Dans ce contexte, Maxima est quasiment en ligne avec le marché. Il n’y aura pas eu de thématique particulière cette semaine sur les actions. Le titre Renault se reprend après les accusations de tricheries de la semaine passée et les bancaires ont été plutôt bien orientées. Du côté des fonds, les petites valeurs représentées par le fonds Amilton SmallCaps et les approches Values de l’Échiquier et de Mandarine sont, tout en restant sur des performances positives, moins porteuses que l’année passée. Nous n’avons pas réalisé d’opération cette semaine et conservons donc une exposition prudente autour de 73%. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à +2.55% contre +4.96% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 9.8 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.