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Point Hebdo : Effet Trump : entre les attentes et la réalité

Publié le 06/02/2017

La réduction des craintes de voir la banque centrale américaine contrainte de remonter ses taux directeurs plus rapidement que prévu contribue au repli de l’indice US dollar (-0.7% sur la semaine,-2.3% depuis le début de l’année). La lenteur de l'accélération des salaires et de la mise en œuvre du programme économique de Donald Trump limite le risque pour la Fed de devoir ajuster à la hausse son planning actuel de trois hausses de taux directeurs en 2017. En Chine, la bonne tenue de l'indice PMI des services illustre le succès des autorités dans leur volonté de stabiliser les perspectives de croissance et le récent repli du dollar limite les sorties de capitaux. Sur la semaine, les actions américaines restent inchangées, alors que les actions européennes cèdent 0.8% et que les actions japonaises reculent de 2.2%. Côté obligataire, on observe un écartement des spreads de crédit entre les taux souverains allemands et ceux des pays périphériques. La partie crédit d’entreprise reste quant à elle encore solide.

Aux États-Unis, au cours de la semaine, la publication d’une dynamique plus modérée sur les salaires (+2.5% contre +2.8% en décembre) a permis d’atténuer les craintes de voir la Fed remonter plus rapidement que prévu ses taux directeurs au cours de l’année. De plus, l'échec essuyé par Donald Trump suite à l'annulation de son décret anti-immigration par un juge fédéral contribue au dégonflement des attentes sur la politique de la nouvelle administration. Le président ne pourra pas passer outre les pouvoirs législatifs et judiciaires et la mise en œuvre effective des promesses du nouveau président devrait être complexe et plus lente qu’anticipé par les marchés financiers.

L’appréciation de l’euro par rapport au dollar s'explique également par des doutes autour de la volonté de la BCE de poursuivre son programme d'achats au rythme actuel jusqu'à la fin de l'année. Si ces doutes ne semblent pas fondés, Mario Draghi devrait tenter de dissiper ces inquiétudes devant le parlement européen aujourd’hui en rappelant à quel point la BCE est encore loin de respecter son mandat. Si le quantitative easing américain a porté quelques fruits, au bout de quasiment 10 ans, dans une économie ultra-libérale, extrêmement désintermédiée, ultra-réactive, où chaque dollar injecté par la FED a pu créer une part d’emploi et une part de croissance, la situation est bien différente en Europe. Il faudra une croissance solide encore plusieurs trimestres pour que des tensions apparaissent et favorisent un redressement des salaires. Sans leur accroissement, la dynamique d'inflation ne pourra s’améliorer durablement. Le rebond actuel de celle-ci à +1.8% en variation annuelle en janvier 2017 n'est que provisoire. Il intègre la très forte hausse de la composante énergie (+8%), lié aux effets de base des prix du pétrole. Le taux d'inflation cœur, suivi par la BCE, est quant à lui stable à un niveau faible (+0.9% en janvier). Dans ce contexte, la BCE devrait ancrer sa présence encore de nombreux trimestres.

Du côté chinois, les indices PMI des services en janvier ont montré la solidité de l'activité malgré le resserrement progressif de la politique monétaire du pays. Dans un effort de contrôler l’inflation tout en limitant les sorties de capitaux, la Banque populaire de Chine a remonté ses taux directeurs à court terme de 10 points de base à 2.35%. Cependant, cette remontée des taux courts pourrait freiner quelque peu la croissance et complexifier le contrôle de la bulle immobilière, deux points à surveiller en 2017.

Par ailleurs, alors que le livre blanc du gouvernement britannique, paru la semaine dernière, a confirmé le calendrier du Brexit (activation de l'article 50 du traité de Lisbonne d'ici fin mars),  Nicolas Sturgeon (Première ministre écossaise) et son équipe travailleraient sur la tenue d'un nouveau référendum d'indépendance. Si Theresa May a d'ores et déjà exclu l'idée d'un référendum, le bras de fer qui pourrait s'engager avec le premier ministre écossais démontre la fragilité du Royaume-Uni et renforcerait le scénario d’une économie britannique bien plus fragile durant l'année 2017. Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 2 février en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en hausse de 0.12%. Cette semaine, c’est la stratégie d’Alpha Portable qui contribue positivement à la performance avec notamment la surperformance du FCP Auris Gestion Privée Evolution Europe (+1%). De l’autre côté, la stratégie de Portage Obligataire subit le retournement des financières à l’image des titres Generali Finance 4,596% 2049 (-1.31%) et Groupama SA 6.375% 2049 (-1.26%). Par ailleurs, les couvertures du risque de duration nous coûtent quelques points de performance. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +1.16% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est stable (-0.02%) sur la même période. Les encours sont de 14.8 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de 0.00%. La semaine écoulée confirme l’affermissement de la croissance dans les pays développés. L’emploi y est dynamique, la croissance est soutenue par des taux bas et des prix raisonnables pour les matières premières. L’inflation se redresse, mais ne semble pas menaçante. C’est le discours des quatre grandes banques centrales (Etats-Unis, Japon, BCE, BOE), qui se sont toutes exprimées dans ce sens récemment. On peut comprendre une partie de leur approche. L’énorme stock de dette des pays développés se résorbe plus vite actuellement grâce à la baisse massive  des taux réels. La répression financière  reste d’actualité. Pour la FED notamment, le maintien des taux bas reflète le niveau élevé d’incertitude politique. La BCE et la BOE indiquent la même chose. Réinjecter le risque politique comme principal facteur susceptible d’affecter la politique monétaire pourrait toutefois s’avérer très toxique. En Europe notamment, à 5 semaines des élections hollandaises qui devraient voir Geert Wilders entrer au parlement et bloquer durablement les marges de manœuvres des sociaux-démocrates. En France ensuite, car après « l’affaire Fillon », la campagne présidentielle française est réellement lancée, en dehors des partis traditionnels. Dans ce cadre incertain, les spreads s’élargissent, avec une sous-performance des périphériques et de la France, une surperformance de l’Allemagne. A court terme, après avoir progressé jusqu’à 0.50% les taux à 10 ans allemands semblent poussés à la baisse par ce regain d’inquiétude. Dans ce contexte, le potentiel de baisse est d’environ 0.20%, pour atteindre 0.30%. Toutefois, le potentiel de hausse des taux est beaucoup plus élevé. En effet, une tension sur les taux français et italiens aurait forcément un effet d’entraînement sur tous les rendements. Mais surtout, alors que l’Allemagne dispose d’une créance de 750 milliards d’euros sur ses voisins européens dans le système  « target » des banques centrales, le marché pourrait à un moment s’inquiéter de l’avenir de ces créances. Enfin, au vu des taux réels et de la croissance nominale allemande, les taux du Bund reflètent déjà un niveau élevé d’anxiété. Dans le contexte de montée des risques politiques,  d’économie reflationniste, mais aussi de taux réels et nominaux extrêmement bas, nous maintenons une stratégie toujours défensive. Nous gardons notamment une sensibilité négative structurelle de 0.3 sur l’Italie et autant sur la France. La partie du fonds investie en monétaire (5.4%) / taux flottants (10.6%) / indexées inflation courtes (11.6%) s’inscrit à 27.6% de l’actif net. La sensibilité au risque de taux reste faible (-0.95). La position à la pentification des courbes de taux est maintenue. Les taux courts paraissent à court terme moins vulnérables à une phase de tension. La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de +0.66% contre +0.24% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37.9 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 0.38% alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) exprimés en euros baissent de 0.63% et 0.78% respectivement. Sur la période, les fonds actions contribuent négativement à la performance, à l’image des FCP Memnon Fund European (-1.06%) et Mandarine Valeurs (-1.35%). On note toutefois la surperformance des fonds investis en actions asiatiques et notamment du FCP Fidelity Fast Asia  (+1.15%). Par ailleurs, les fonds de performance absolue contribuent négativement à la performance à l’image du FCP H20 Allegro (-1.86%). Au cours de la semaine nous n’avons pas réalisé d’opération significative. L’exposition du portefeuille aux marchés actions est en légère hausse à 59%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +0.85%. Les encours sont de 33.9 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au jeudi 2 février. Sur la semaine, la performance est de -0.67% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de 1.84% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 1.72%. Nos positions sur les fonds Marshall Wace Liquid Alpha et Exane Overdrive sont les principales contributions positives à la valeur liquidative. Nos positions sur les fonds EDR Fund US Value & Yield, H2O Multiequities et Mandarine Valeurs sont les principales contributions négatives à la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions s’inscrit à 67%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de +0.78%. Les encours sont de 15.8 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex recule de 0.82% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros est en baisse de 0.63%. Si les enquêtes PMI ont à nouveau confirmé la bonne santé des principales économies mondiales, les marchés sont restés suspendus aux provocations du nouveau locataire de la maison blanche, dont les implications risquent d’impacter significativement les équilibres internationaux. Ainsi, le dollar recule et les valeurs défensives se reprennent comme une marque de déception après les fortes attentes de la fin de l’année passée. Altiflex s’inscrit dans ce recul malgré sa sous exposition. La sélection de titres a notamment été pénalisée par le recul marqué des exportatrices japonaises impactées elles-mêmes par la vigueur du Yen et la bonne tenue des valeurs européennes détenues en portefeuille (UCB, ATOS, RENTOKIL) n’a pas suffi à compenser cet effet. Les fonds, qui pour la plupart n’intègrent pas dans leur valorisation la hausse de Vendredi, pénalisent également la performance. Dans ce contexte, nous n’avons pas réalisé d’opération significative en portefeuille. L’exposition qui reste autour de 70% marque toujours une certaine prudence par rapport aux progressions récentes. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à +0.45% contre +0.43% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.6 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima est en baisse de 0.20% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis chute de 0.78%. A l’instar des marchés internationaux, les marchés européens marquent le pas, inquiets des agitations américaines et pas plus rassurés par la sphère politique européenne. La saison des résultats s’accélère en Europe et si le secteur technologique semble bien orienté à l’image de Nokia, Dassault Systemes ou STM, celui de la santé est plus décevant. Les semaines qui viennent permettront d’affiner les perspectives. Maxima résiste plutôt bien au recul hebdomadaire des marchés, non seulement grâce à un faible niveau d’exposition mais aussi du fait d’une sélection de titres et de fonds assez résiliente sur la semaine. A titre d’illustration, les titres UCB, SEB et ATOS affichent tous des progressions supérieures à 2.5% dans ce marché baissier et le fonds Amilton Small Caps s’inscrit lui aussi en hausse sur la semaine. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative en portefeuille et l’exposition qui reste autour de 75% marque toujours une certaine prudence par rapport aux progressions récentes. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à +0.73% contre -0.33% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 9.6 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.