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Point hebdo : Le nouvel ordre politique déréglera-t-il les stratégies des banques centrales ?

Publié le 23/01/2017

Malgré un environnement mondial où l'inflation fait son retour, les situations restent très différentes entre les économies développées, poussant les banques centrales à adopter des stratégies divergentes. Aux États-Unis, la Fed peut s'appuyer sur une dynamique d'inflation de plus en plus solide, portée par un accroissement des tensions sur le marché du travail.  A ce titre, Janet Yellen s’est exprimée pour expliquer que rien n’avait vraiment changé et que la Fed n’était pas en retard dans son cycle de resserrement. En zone euro, suite à sa première réunion de politique monétaire de l'année, la BCE a cherché à convaincre qu'elle resterait durablement présente pour soutenir l'activité. Elle attendra jusqu'à obtenir une inflexion durable dans la dynamique d'inflation. La banque centrale se doit de maintenir un biais accommodant au regard des incertitudes politiques importantes en Europe, notamment sur la question du Brexit. Au cours de la semaine précédant l’investiture du nouveau président des Etats-Unis on observe de légères prises de bénéfices sur les marchés internationaux. Les actions européennes et les actions japonaises baissent de 0.75% conjointement au dollar qui relâche 0.43% face à un panier de devises internationales. Parallèlement, les taux souverains remontent de quelques points de base pour s’établir en fin de semaine à 0.42% (+8 pbs) pour le 10 ans allemand. Le discours d'investiture du Président américain a conservé le ton d'un candidat antisystème plutôt qu'une vision unifiée de la patrie. Alors que l’économie est au plein emploi, que le pays est en paix et que le Dow Jones dépasse ses records, le nouveau président annonce solennellement la fin du « carnage américain ». Il remet ainsi sur le devant de la scène les promesses d'un grand plan d'investissement tout en réitérant que sa priorité sera de favoriser les Etats-Unis à l’international. Si ces promesses sont louables, celles-ci seront difficiles à mettre en œuvre sans heurt. Par ailleurs, Janet Yellen s’est également exprimée au cours de la semaine pour affirmer que rien n’avait vraiment changé et que la Fed n’était pas en retard dans son cycle de resserrement. Cependant, le pragmatisme de l’institution l’empêchera d’intégrer dans ses modèles macroéconomiques les prochaines mesures de D. Trump avant que les effets de celles-ci soient observables. Dans ce contexte, le risque que la Fed accroisse son retard par rapport au cycle de l’économie est réel. Pour le moment, si les marchés n’intègrent pas ce scénario en attendant seulement deux hausses de taux contre trois prévues par la Fed, ce point pourrait constituer un sujet important au second trimestre 2017. Par ailleurs, au cours de la semaine la Première ministre britannique a clairement affirmé son refus du marché unique tout en souhaitant une discussion constructive avec l'Union européenne. L'accord trouvé devra être ensuite approuvé par le Parlement, limitant ainsi les marges de manœuvre du gouvernement pour aller vers une solution plus dur. Dans ce contexte le Sterling rebondit de 1% face à l’euro mais le processus de négociation devrait être in-fine beaucoup plus complexe que ce que laisse actuellement entendre les dirigeants politiques dont plusieurs arrivent à la fin de leur mandat… D’un point de vue tactique,  au cours du premier trimestre on pourra profiter des prises de bénéfices et de la volatilité pour renforcer les valeurs cycliques en Europe, les actions américaines ainsi que les valeurs exposées aux pays émergents qui affichent toutes une valorisation relativement attractive par rapport à leur prévision de bénéfices à 12 mois. Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 19 janvier en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en hausse de 0.29%. Cette semaine, les deux moteurs de performance contribuent positivement à la progression de la valeur liquidative. La stratégie d’Alpha Portable profite principalement de la surperformance des fonds investis en actions américaines parmi lesquels on peut citer le FCP Morgan Stanley US Advantage. De l’autre côté, la stratégie de Portage Obligataire profite de la reprise du titre Cofinoga Funding 2.08% 2049 (+5.19%). On note également la bonne performance de l’obligation Crédit Agricole 7.875 2049 (+0.52%). De même, les couvertures du risque de duration contribuent positivement à la progression du portefeuille. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +0.65% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est stable (0.03%) sur la même période. Les encours sont de 15.1 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de +0.26%. L’événement le plus attendu de la semaine était l’investiture de Donald Trump en tant que 45ème président des Etats-Unis. Son discours pessimiste a été caractéristique de son statut « antisystème » et à l’opposé des coutumes. Reagan avait  évoqué à cette occasion un « morning in America », Roosevelt en 1932 déclarait que les américains n’avaient « rien à craindre que la crainte elle-même » et Lincoln, dans une société au bord de la guerre civile, parlait des « bons côtés de la nature humaine » en 1860. A la surprise générale, Donald Trump pensait tout ce qu’il avait annoncé au cours de sa campagne, et notamment au sujet de la mondialisation, « vampire » de l’économie américaine. A ce stade, personne n’y croit vraiment, ni les banques centrales, ni les marchés. L’inertie des marchés est bien réelle, et il ne parait pas exagérément complaisant de penser que les tendances longues de baisse sur les taux d’intérêts restent d’actualité. Toutefois, alors que les croissances nominales poursuivent leur envolée (9.9% en Chine en 2016!) et que les politiques monétaires s’en trouvent chaque jour plus accommodantes, attention aux surprises ! Dans le cas où Donald Trump remettrait réellement en cause le système économique mondial tel qu’il fonctionne depuis 1945, c’est un cycle de baisse du dollar et de tension sur les matières premières et sur les taux d’intérêts que les investisseurs pourraient avoir à affronter. Dans le contexte généralement reflationniste  décrit plus haut, mais aussi de taux réels et nominaux extrêmement bas, nous maintenons une stratégie très défensive. La partie du fonds investie en monétaire (6.8%) / taux flottants (10.6%) / indexées inflation courtes (10.1%) s’inscrit à 27.5% de l’actif net. La sensibilité au risque de taux reste faible (-1.85). La position à la pentification des courbes de taux est maintenue. Les taux courts paraissent également vulnérables à une phase de tension. La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de +0.53% contre +0.11% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37.9 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en hausse de 0.01% alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) exprimés en euros baissent de 0.80% et 0.75% respectivement. Sur la période, les fonds actions contribuent positivement à la performance, avec cette semaine, la surperformance des fonds européens et notamment du FCP Memnon Fund  (+0.94%) et du FCP Amilton Small Caps (+0.86%). Par ailleurs, les fonds obligataires européens contribuent positivement à la performance à l’image du FCP Axiom Capital Contingent (+0.72%) et du FCP Taux Réels Européens (+0.26%). La stratégie de couverture optionnelle sur les actions de la zone euro initiée la semaine dernière contribue positivement à la performance alors que l’exposition au dollar, bien que faible, contribue négativement à la performance hebdomadaire. La sensibilité au marché actions reste inchangée à 55%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +0.65%. Les encours sont de 33.9 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 19 janvier. Sur la semaine, la performance est de +0.05% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis progresse de  0.11% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) baissent de 0.01%. Nos positions sur les fonds Stock Picking France, Helium Sélection ainsi que nos positions sur les marchés à terme sont les principales contributions positives à  la valeur liquidative. Nos positions sur le fonds EDR fund US value and yield et Mandarine Valeurs sont les principales contributions négatives à la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions a été ramenée à 63%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de +0.90%. Les encours sont de 15.8 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex recule de 0.42% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros est en baisse de 0.80%. Les bons indicateurs macroéconomiques publiés cette semaine n’ont pas eu l’impact escompté sur les marchés financiers, les investisseurs restant très largement dans l’attente de l’investiture de Donald Trump et d’éventuelles précisions sur les mesures à venir. Dans ce contexte où la prudence reste de mise, Altiflex résiste bien au recul. Sa faible exposition contribue naturellement à ce résultat, mais la performance des fonds détenus en portefeuille, et notamment celle de GemWays Equities qui est en progression sur la semaine contribue aussi positivement à la performance. Du côté des titres vifs, la performance moyenne est en ligne avec le marché mais on notera toutefois, une reprise du côté des valeurs de croissance avec notamment Broadcom et Reynolds aux Etats-Unis et Ahold en Europe. Aucune opération n’a été effectuée en portefeuille cette semaine, à l’instar des volumes qui restent assez faibles sur les marchés actions depuis le début de l’année. Nous continuons à rester très prudents quant à l’évolution à court terme des marchés. La progression consécutive à l’élection de Donald a reposé sur des espoirs que le nouveau locataire de la maison blanche pourrait avoir du mal à mettre en œuvre. Le potentiel de déception nous parait donc élevé. Ainsi, l’exposition aux marchés actions restera toute proche de 70%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à +0.43% contre +0.29% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.7 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima est en baisse de 0.22% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis recule de 0.75%. Signe des temps, la politique reprend le dessus et pas seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe où le discours de Theresa May sur la mise en oeuvre du Brexit a passé sous silence la traditionnelle messe de Mario Draghi. Ainsi, les marchés s’inscrivent en repli malgré des chiffres de bonne facture sur l’emploi, les investissements et surtout, sur l’inflation. Dans ce contexte, la prudence affichée dans Maxima permet d’amortir significativement le repli. En premier lieu grâce à la sous exposition du portefeuille mais aussi grâce à la très bonne tenue des fonds en portefeuille, notamment Echiquier Value et Amilton Small Cap qui progressent dans ce marché baissier. Du coté des valeurs, on note aussi en Europe une légère reprise des valeurs de croissance avec, en illustration, Wirecard, Neste Oil et Ahold au trois premières place des meilleures contributions à la performance hebdomadaire. En termes d’opérations, nous avons profité du récent rallye sur IAG, maison mère de British Airways et Iberia pour l’arbitrer au profit de l’irlandais Ryannair dont les perspectives nous ont semblé dorénavant supérieures. Par ailleurs, l’exposition aux marchés actions reste inchangée et se situe donc toujours autour de 75%. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à +0.92% contre +0.32% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 9.6 mln d’euros.   N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.