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Priorité à l'international !

Publié le 13/07/2016

Environ quinze jours après le Brexit et malgré le récent rebond des actions européennes, le ciel reste encombré au-dessus des bourses de la zone euro. Et cela devrait perdurer durant les trois prochains mois.  Outre-Manche, l’attentisme devrait prédominer jusqu’au déclenchement de l’article 50 par la nouvelle première ministre Theresa May, lui-même potentiellement conditionnés par les chiffres économiques du troisième trimestre en Grande-Bretagne. Mais plus globalement, l’issue négative du référendum a plus que jamais remis au goût du jour le risque politique qui grandit à mesure que de nouvelles échéances approchent. A commencer par la plus menaçante d’entre elles en Italie : le projet de réduction des pouvoirs du Sénat italien, qui sera soumis au vote du peuple en octobre prochain.

En cas de rejet, Matteo Renzi, le chef du gouvernement transalpin, a d’ores et déjà annoncé qu’il quitterait ses fonctions. Ceci laisserait dans la foulée, la porte ouverte à une arrivée au pouvoir des partis populistes comme le Mouvement 5 étoiles qui met en tête de son programme électoral la sortie de l’Italie de la zone euro.  Alors que la période estivale s’annonce agitée, une question se pose : faut-il solder ses positions sur les actions et succomber aux sirènes du « flight to quality » en se précipitant sur des actifs aux rendements inexistants comme les obligations d’Etat ou l’or jaune ? Rien n’est moins sûr. Surtout si l’on prend le temps d’analyser la situation au-delà des frontières de l’Union Européenne.

En l’occurrence, du S&P 500 aux États-Unis, au Hang Seng de Hong-Kong, en passant par le Nikkei, les principaux indices internationaux ont retrouvé leurs niveaux de cours datant de la veille des résultats du référendum britannique. Les investisseurs semblent avoir procédé à des arbitrages entre la zone euro et le reste du Monde plutôt qu’entre les actions et les autres grandes classes d’actifs. En effet, renoncer aux actions reviendrait à renoncer à l’une des seules sources de rendement qui subsiste dans l’environnement actuel, du moins dans la catégorie des placements offrant une liquidité suffisante que ne permettent pas les investissements dans l’immobilier ou le private equity.

Si on ajoute à ce phénomène de flux, des chiffres économiques solides aux États-Unis et une FED de moins en moins décidée à remonter ses taux d’intérêt, il semble préférable d’orienter nos investissements en dehors de la zone euro quitte à réduire à l’état de reliques du passé les dernières statistiques économiques, pourtant encourageantes.

En cette période estivale nous privilégions donc notre fonds Altiflex qui est investi principalement en actions internationales et dont le poids des actions hors Europe représente plus de deux tiers du portefeuille. Les États-Unis ou encore l’Asie, devraient continuer de faire figure de refuge et recueillir les faveurs des investisseurs qui restent pour la plupart perplexes face aux incertitudes qui entourent l’avenir de la Zone Euro.

  David Kalfon, CFA Achevé de rédiger le 13 juillet 2016