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Point Hebdo : La BCE parviendra-t-elle à rassurer ?

Publié le 18/01/2016

Le début de l’année 2016 restera dans les mémoires comme l’un des pires de l’histoire des marchés financiers. Dans un contexte d’une inflation faible couplée à l’augmentation des pressions déflationnistes, nous connaissons une nouvelle vague d’aversion au risque encore plus virulente que celle de Septembre dernier. Avec le retour de l’Iran comme exportateur dans un marché où l’offre est déjà excédentaire, les cours du pétrole poursuivent leur baisse (-11.3% sur la semaine) et cela inquiète. Le manque de visibilité quant aux conséquences de cette brutale chute des cours du pétrole sur l’économie et la décélération de la croissance chinoise pèse sur l’appétit des investisseurs. Dans ce contexte, les indices mondiaux reculent sur la semaine: le S&P 500 perd 2.8%, l’Eurostoxx 50 cède 2.7% et le Topix japonais  baisse de 3.1%. Cependant, la BCE, qui se réunit cette semaine, entend bien respecter son mandat qui est de viser un taux proche de 2% d’inflation à moyen terme, et ce coûte que coûte ! Nous pouvons ainsi rester confiant sur le maintien de conditions de crédit favorables en zone euro.

Attendu depuis des mois, le pétrole iranien fait son retour sur les marchés internationaux suite à la levée des sanctions économiques dans le cadre de l'accord sur le programme nucléaire du pays. Dès ce weekend,  des tankers pleins ont quitté les ports iraniens venant amplifier le phénomène de surabondance de l'offre de pétrole. L'incertitude réside désormais dans la capacité de l'Iran à relancer sa production. Les autorités ont un objectif de 6 millions de barils par jour alors qu'actuellement, la production est légèrement inférieure à 3.5 contre 4.2 avant les sanctions. Alors que la guerre des prix fait déjà rage, la rivalité entre l'Iran et l'Arabie Saoudite ne laisse pas présager d'une accalmie. Les cours du pétrole devraient ainsi rester sous pression même si les niveaux actuels ne semblent pas soutenables à long terme. En Chine, au-delà de la transition de son modèle de croissance, le pays doit gérer à court terme les tensions sur ses marchés financiers liées aux importantes sorties de capitaux. La banque centrale poursuit les mesures techniques pour casser la spéculation en asséchant les liquidités sur le marché offshore, ce qui permet au Yuan d’être stable sur la semaine. A suivre, le PIB du pays pour le 4ème trimestre, attendu sur un rythme de 6.8% annuel, sera publié mardi matin.

Le rendez-vous important cette semaine est donné avec Mario Draghi. La BCE aura la difficile tâche de convaincre sur sa capacité à lutter contre le risque déflationniste qui a fortement gagné en intensité en ce début d'année. Les anticipations d'inflation à 5 ans dans 5 ans sont retombées à 1.6%, soit le seuil atteint l'année dernière avant que le discours de la BCE ne s'infléchisse. Par conséquent, Mario Draghi devra sortir le grand jeu à l'occasion de la conférence de presse qui se déroulera ce jeudi 21 janvier à 14h30, en mettant l'accent sur les outils dont dispose l'institution et sur sa volonté de les employer si le retour à moyen terme du taux d'inflation vers 2% était compromis. Même si aucune mesure immédiate n’est attendue, le ton très accommodant de Mario Draghi devrait placer l'euro et les taux souverains sous pression et rendre ainsi les actions plus attractives. Aux États-Unis, la saison de publication des résultats s'accélère. Il ressort pour le moment que la solidité des banques n'est pas remise en cause et les résultats, sans être particulièrement attractifs, ne présentent pas de faiblesses majeures. La question des prêts au secteur de l'énergie a en effet été abordée. Wells Fargo a ainsi dans ses comptes plus de 800 M$ de créances liées au secteur de l'énergie, et au cours du trimestre c'est 90 M$ supplémentaires (seulement) qui ont été mis en provision pour couvrir les créances douteuses, signe de confiance sur la résilience du secteur. En définitive, même si la prudence est toujours de mise, la vague de pessimisme semble à nouveau excessive. Ainsi, il paraît pertinent de ne pas céder d’actifs risqués dans des conditions aussi adverses.

Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 14 janvier en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.55%. Ce recul est dû aux pertes enregistrées simultanément (une fois n’est pas coutume) sur nos deux stratégies, l’Alpha Portable et le Portage Obligataire. Au sein de la stratégie de Portage Obligataire, ce sont nos positions sur les subordonnées financières qui ont eu les contributions les plus négatives sur la performance hebdomadaire. Au sein de la stratégie d’Alpha Portable, ce sont les fonds Janus Europe Fund et Schroder Euro Equity qui ont réalisés les meilleures performances relatives. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative au cours de la semaine. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de -0.69% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.03% sur la même période. Les encours sont de 21.2 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Au cours de la semaine, la performance est de -0.57%. Le niveau de liquidité du fonds est stable à 10.5% de l’actif(en incluant les Btan 02/16).  Les investissements sont concentrés sur des maturités allant jusqu’au 5 ans, des maturités qui paraissent protégées par l’action de la BCE. Une position d’achat de volatilité sur les taux longs allemands permet de compenser une partie de la dégradation observée sur les titres vifs. La dislocation des cours observée en ce début d’année va très certainement générer une réponse des autorités monétaires de la région pour faire rebaisser les spreads. Sur les obligations « high yield », ces derniers se sont en effet dégradés de 1.6% pour atteindre 6.1% en l’espace d’un mois et demi. La performance depuis le début de l’année du FCP Taux Réels Européens est de -0.88% contre +0.10% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 40 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 1.89% alors que dans le même temps, les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros chutent de 3.00% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) recule de 2.62%. Dans cette deuxième semaine de forte correction, ce sont les fonds actions qui ont le plus pesé sur la performance de la semaine. Nos investissements obligataires ont également été pénalisés par l’élargissement de spread de ce début d’année. Ainsi on retrouve parmi les plus fortes contributions négatives nos positions sur le JPM Europe Equity Plus et le Schroder Euro Equity investis en actions Européennes. A noter la bonne tenue de nos investissements dans des fonds de performance absolue et dans les fonds small caps Européennes (Pluvalca Small Caps France et Amilton Small Caps). Au vu de la baisse quasi ininterrompue des marchés actions et des niveaux de valorisations atteint, nous avons décidé de ne pas modifier l’exposition action du portefeuille qui reste donc stable à 50%. La performance du FCP Amaïka 60 depuis le début de l'année est de -4.96%. Les encours sont de 33.5 mln d'euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 14 janvier. Au cours de la semaine, la performance est de -1.24% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de 1.92% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis)  de 1.78%. Au cours de la semaine, nos expositions par les marchés à terme à l’Eurostoxx50, au Nasdaq  ainsi qu’aux fonds Varenne Global et Maxima sont les principales contributions à la baisse de la valeur liquidative du portefeuille. Au cours de la semaine, dans un contexte de forte volatilité et de baisse généralisée des valeurs mobilières, l’exposition aux marchés d’actions a été encore réduite. Elle s’inscrit à 31%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de -4,19%. Les encours sont de 17.7 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex perd 4.01% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros recule de 3%. La situation en Chine et la baisse du pétrole continue de peser sur les marchés et les chiffres en provenance des États-Unis ne sont pas de nature à rassurer les investisseurs. Altiflex souffre cette semaine du fait d’un niveau d’exposition élevé dans ce contexte de marché baissier. Par ailleurs, les titres sont en ligne avec le marché, avec d’un côté des reculs significatifs (Tesoro, Murata) et de l’autre quelques bonnes surprises (Electronic Arts, ABBVie, Starbucks). Les fonds détenus en portefeuille résistent un peu mieux, notamment le fonds Trusteam ROC qui ne cède que 1.45% sur la semaine. Fidèles à notre stratégie contrariante, nous avons à nouveau renforcé l’exposition du portefeuille au cours de la semaine qui se situe désormais autour de 126%. Par ailleurs, nous avons arbitré le titre London Stock Exchange au profit de l’Asset Manager Suisse Partner Group. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à -11.04% contre -4.62% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 11.6 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima recule de 3.68% alors que dans le même temps, l’indice Eurostoxx50 dividendes réinvestis cède 2.62%. Les marchés européens subissent donc une deuxième semaine de baisse significative en 2016 sur fonds de ralentissement chinois et de chute du prix du baril de pétrole. Malgré les performances positives des titres TOTAL et ORANGE, notre sélection de valeur n’est pas parvenue à surperformer le marché en raison notamment des forts replis de Safran (-7%) et BBVA (-6%). Les fonds détenus en portefeuille résistent mieux avec, comme souvent ces derniers temps, le fonds Amilton SmallCaps, spécialisé sur les petites valeurs. Dans la baisse du marché, nous avons à nouveau renforcé l’exposition du portefeuille qui se situe désormais autour de 127%. Quelques opérations ont été réalisées cette semaine afin de mieux diversifier la partie actions en allégeant notamment Orange, Allianz et Total pour initier des positions sur NN Group et Ahold au Pays-Bas, Amer Sports en Finlande, ICG en Espagne et Delhaize en Belgique. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à -11.43% contre -9.60% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 7.1 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.