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L’arbre Grec devant la forêt de la reprise

Publié le 19/06/2015

Les jours passent et l’actualité économique reste plus que jamais saturée par les interminables négociations avec la Grèce, les petites phrases des uns, les menaces des autres et la Terra Incognita que nous promet la BCE en cas de détricotage de la Zone Euro…

Dans ce contexte de forte incertitude, les marchés d’actions européens ont abandonné environ 10% depuis leurs plus hauts annuels de mi-avril. Malgré cela, les investisseurs continuent de croire au potentiel de la zone euro. C’est du moins ce que révèle le dernier sondage de Bloomberg réalisé auprès de 15 stratégistes de premier plan. Aucun d’entre eux n’a abaissé ses prévisions sur les principaux indices boursiers européens et tous s’attendent toujours à voir l’année 2015 finir dans le vert.

En effet, si la menace d’un défaut de la Grèce et ses conséquences politico-économiques exacerbent la nervosité des opérateurs, les fondamentaux restent bons au sens général du terme.

Le spectre de la déflation a disparu au profit de la reprise économique matérialisée par un indice PMI confortablement installé au-dessus du niveau fatidique des 50. Les perspectives de hausse du PIB de la zone euro sont désormais de 1,5% cette année et de 1,7% en 2016. Même en France, l’INSEE prévoit désormais une croissance de 1,2% pour 2015, nettement au-dessus des 1% de croissance prévus par Bercy.

Sur le plan micro-économique, l’impact positif de la faiblesse de l’euro sur la compétitivité des entreprises européennes commence à se faire sentir. Le discours des chefs d’entreprises se fait nettement plus positif, encourageant le consensus des analystes à réviser leur copie et à tabler désormais sur une croissance bénéficiaire annuelle supérieure à 11%.

Si l’on ajoute à cela la dynamique de flux positive entretenue par la poursuite du programme de rachats d’actifs lancé par la BCE en mars dernier, le repli des niveaux de valorisation depuis les derniers pics annuels pourrait même constituer des sources d’opportunités. Et par là même  faire relativiser les inquiétudes autour du cas grec. D’autant que la BCE, même en cas de défaut de la Grèce, la BCE devrait peser de tout son poids pour éviter à tout prix le séisme politique que provoquerait une sortie du pays de l’Union monétaire européenne.

Pour le moment, il semble encore que l’arbre Grec cache la forêt de la reprise économique de la Zone Euro et génère un niveau de volatilité élevé. Malgré cela, il nous semble toujours opportun de conserver une exposition aux actifs risqués tout en privilégiant une bonne diversification géographique afin de se couvrir aux mieux contre les turbulences du marché.

David KALFON, CFA Achevé de rédiger le 19 juin 2015