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Le Nikkei 225 en route vers les 18.000 points ?

Publié le 12/11/2014

Alors que la BCE et la Fed ont vraisemblablement tiré l’essentiel de leurs cartouches, la Boj a fait mouche en décidant d’utiliser pleinement l’une des « trois flèches » (assouplissement monétaire, relance budgétaire, et réformes structurelles) du plan de relance économique de l’Archipel amorcé en 2013. Pour tenter de mettre fin à une spirale déflationniste, qui dure depuis 15 ans, Haruhiko Kuroda, le gouverneur de la Banque Centrale du Japon a voulu frapper fort. Au menu : l’annonce du deuxième QE le plus important de l’histoire des grands argentiers de la planète, portant sur un programme de rachat d’actifs de 720 milliards de dollars par an, juste derrière la Fed et les 1.000 milliards en rythme annuel de son QE3. Mieux, cette frénésie acheteuse concernera, entre autres, les actions domestiques.

La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber pour le Nikkei 225, qui commençait à montrer des signes d’essoufflement après avoir enfoncé successivement les seuils des 16.000, puis des 15.000 points en moins de 15 jours (2 octobre-14 octobre). D’autant que, parallèlement et à l’unisson, le fonds de pension gouvernemental (GPIF), a communiqué sur son intention de doubler l’exposition de 12 à 25% de son portefeuille d’investissements en actions japonaises. Ces investissements se feront par le biais d’ETF sur le Nikkei 400, spécifiquement crée afin de pousser les entreprises japonaises à améliorer leur rentabilité. De quoi faire pousser des ailes à la bourse japonaise, qui s’est adjugée 4,84% le jour de l’annonce, s’accordant même, dans la foulée, le luxe de faire une incursion au-dessus des 17.000 points jusqu’à un plus haut annuel à 17.127,66 points. En résumé, un environnement idéal pour envisager de voir le Nikkei 225 continuer son ascension et être propulsé au-delà des 18.000 points.

En tout cas, le momentum s’y prête. D’un point de vue de l’analyse graphique, l’indice s'est affranchi d'une forte résistance de long-terme, ouvrant clairement la route des 18.000 points. Du côté des fondamentaux microéconomiques, la baisse attendue du yen a des conséquences positives aussi bien sur les volumes des groupes japonais grâce à un accroissement de leur compétitivité que sur leurs prix au regard de la conversion des revenus rapatriés de l'étranger. Cette baisse devrait contribuer à l’embellie des perspectives bénéficiaires des entreprises, cela, alors même que les niveaux de valorisation des marchés d’actions évoluent à des niveaux relativement bas. En P/E, le marché japonais se traite à 14x les bénéfices, contre 15.1x pour le MSCI Monde (16x aux Etats-Unis). En Price to Book, la décote est encore plus forte avec un multiple de 1.24x pour le marché japonais contre 2x pour le MSCI Monde (2.5x aux Etats-Unis). Dans le même temps, le consensus attend une croissance des bénéfices à 12 mois de 9.5% au Japon contre 9% pour le MSCI Monde.

Si on ajoute à cela la tendance récente de l’augmentation des dividendes et des rachats d’actions par des entreprises japonaises soucieuses d’augmenter leur ROE et de figurer ainsi en bonne position dans la composition de l’indice Nikkei 400, tous les ingrédients semblent être réunis pour une poursuite de la hausse.

David Kalfon Achevé de rédiger le 10 novembre 2014